La pêche à la senne à Grand-Popo

La pêche à la senne est une technique de pêche ancienne qui consiste à capturer des poissons en les encerclant avec un filet traîné.

 

À Grand-Popo, sur la plage, on est au cœur de l’action !

Grand-Popo est une ville côtière située au sud-ouest du Bénin, riche en potentiels touristiques et patrimoniaux. Elle est facilement repérable grâce à sa célèbre ‘‘Bouche du Roy’’.

À Grand-Popo, plusieurs techniques de pêche s’observent.

On distingue entre autres :

la pêche à la senne,

la pêche à la nasse,

la pêche à la canne,

la pêche au filet flottant,

la pêche à l’épervier,

la pêche aux casiers, etc.

La pêche à la senne est une technique, voire une activité de pêche d’antan. Aujourd’hui, elle varie selon les régions et les circonstances. Certains restent dans les bateaux pour effectuer cette activité de pêche, d’autres restent sur la plage, puis dans l’eau. C’est le cas à Grand-Popo.


Pêche à la senne, une activité culturelle

C’est aussi un exercice interculturel. Les pêcheurs pratiquant la pêche à la senne sont en majorité des Ghanéens. Ils s’associent avec les Popos (habitants de Grand-Popo) et toute personne pouvant les aider. La pêche dure plusieurs heures. Les pêcheurs se lèvent tôt le matin, aux environs de 5h ou 6h, et terminent, si la ‘‘pêche est bonne’’, aux environs de 15h ou 16h.

Durant la pêche, tambours et/ou gongs et chansons rythment l’activité. Certains chantent, d’autres jouent des instruments. Ils essaient de cadencer leur pas en tirant les cordes des filets. Ainsi, se fusionne un mélange de cultures et vice versa.


La pêche à la senne : la pratique


Les pêcheurs maritimes se lèvent tôt le matin et, à l’aide de leurs barques, lancent leur corde à filets en forme d’arc. Ils mettent des flotteurs sur la corde pour indiquer le niveau de leur filet et suivre l’évolution de leur travail. Le filet, étant en forme d’arc, dispose de deux bouts qui sont tirés par les pêcheurs (il s’agit en réalité de la corde avec les mailles non reliées entre elles. D’une manière simple, il s’agit d’un filet fendu, qui sera relié par les nageurs). Les pêcheurs sont divisés en deux groupes très éloignés. À ce stade, les populations riveraines viennent également en aide.

Par ailleurs, on peut classer les types de contributeurs au cours de cette activité. La première classe comprend les jeunes qui sont des nageurs par excellence, des personnes qui rattacheront les mailles sous l’océan pour en faire vraiment un grand filet vers la fin de la pêche. La deuxième classe comprend des adultes et adolescents qui ont la force de tirer les deux bouts de la corde directement de la mer et de l’envoyer derrière eux, où se trouve notre troisième classe comprenant des femmes et des personnes âgées. Les femmes, dont la plupart sont les épouses des pêcheurs, vendent et participent parfois à la traînée. La forme des classes est pyramidale, la première classe étant au sommet de la pyramide et partant donc de la mer.

Les cordes, faites avec des nœuds, marquent des moments de repos pour l’ensemble de l’équipage lorsqu’un nœud sort. 

 

Au fur et à mesure que les nœuds et le filet sortent, il n’y a plus de repos jusqu’à la sortie d’un des flotteurs. À ce moment, l’exercice se poursuit jusqu’à ce que les deux extrémités du filet se croisent. C’est la dernière étape. Les pêcheurs retirent les poissons du filet. Ils doivent être rapides, vigilants et un peu agressifs pour éviter les vols. Les poissons retirés du filet sont regroupés en tas pour la vente. Les filets sont ensuite séchés et ramassés par d’autres personnes. Les personnes ayant participé activement au travail sont récompensées, non pas en argent, mais avec les « fruits du travail ».

 

Enfin, la pêche à la senne est une activité d’équipe nécessitant force, passion, patience et détermination. Il serait bien que vous alliez à la découverte de cette activité fascinante.

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